Propédeutique Art & Design et Maturité spécialisée en arts visuels

Etudiant·e·s de Propédeutique Art & Design

Annie Bornet
Robin Bressoud
Gaétan Carron
Lucie Carron
Cristhal Fagundes
Emma Faisandel
Thomas Jaquet
Jonathan Leggett
Auriane Locatelli
Grégoire Marmy
Réjeane Massy
Tebany Ryder
Lucrezia Soucaliuc
Marc-Antoine Vouillamoz
Elsa Wermeille

Etudiantes de MSAV (Maturité spécialisée en arts visuels)

Émilie Bondon
Emma Buchs
Lena Cipriano


100 têtes

Après une année dédiée à construire les fondations d’un travail dans le champ artistique, la classe de propédeutique s’apprête à se déployer dans presque autant de formations que de têtes qui la composent: illustration, cinéma, animation, arts visuels, design de bijoux et d’accessoires, communication visuelle… Afin de réunir ces différentes formes d’expression autour d’une exposition commune, nous avons proposé à la classe de travailler sur la production d’un double de soi-même et de ses éventuels pseudonymes. Les travaux regroupés dans l’exposition interrogent tant ce qui constitue une biographie que l’influence de celle-ci sur la production artistique.

Comment "faire le tour" d’une personne? Afin de commencer le travail en questionnant collectivement différentes manières de se raconter, nous avons pris comme exemple une figure inventée durant l’âge d’or d’Hollywood: Alan Smithee. Ce personnage fictif, dont l’anagramme évoque un nom emprunté, s’est adonné à presque tous les métiers du cinéma – de la réalisation au scénario en passant par l’éclairage ou la production – et a permis à diverses personnalités hollywoodiennes de signer des rôles différents sous couvert d’anonymat.

Seules ou à plusieurs, les personnes de la classe ont alors développé des propositions entremêlant des jeux de rôles et de doublures, en puisant dans des histoires de familles, de fantômes, de gravité des corps ou de relations amoureuses et amicales pour construire et déconstruire la notion de dédoublement.

L’exposition se structure en miroir dans deux espaces reliés par une cage d’escalier. Le rez-de-chaussée lumineux accueille des propositions installées dans l’espace tandis que la salle du haut s’articule autour d’un cinéma de poche et de sa programmation filmique. 100 têtes tisse des liens élastiques entre le groupe et les personnes qui le forment, faisant un clin d’oeil, par son titre, à un célèbre roman de Max Ernst constitué principalement de collages. La pluralité des sens que cette exposition convoque est aussi une métaphore de ce qui nous compose: une multitude de fragments.

Gina Proenza, Ariane Epars, Frédéric Moser